Le projet d’établissement du centre hospitalier Sainte-Marie de Rodez s’appuie sur les priorités du Projet territorial de santé mentale (PTSM) déclinées opérationnellement dans son Contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens (CPOM).

Projet territorial de santé mentale (PTSM)

Le projet territorial de santé mentale de l’Aveyron, signé en octobre 2022, comporte cinq axes :

  • Organiser le repérage précoce des troubles psychiques, accès aux diagnostics et aux soins
  • Organiser le parcours de rétablissement, d’insertion et de réinsertion sociale des personnes atteintes de troubles ou handicaps psychiques
  • Organiser l’accès des personnes présentant des troubles psychiques aux soins somatiques
  • Organiser les conditions de la prévention et de la prise en charge des situations de crise et d’urgence
  • Organiser la coordination de la psychiatrie avec les secteurs sanitaire, social, et médicosocial pour des parcours sans rupture et de qualité

La réflexion pour l’élaboration du projet a été lancée dès 2017 avec l’élaboration d’un diagnostic territorial partagé identifiant un certain nombre de points de rupture dans le parcours de soins des usagers. Une fois le projet finalisé et voté par le conseil territorial de santé de l’Aveyron (en novembre 2019), il a pu être validé par le directeur général de l’ARS en octobre 2021.

Ainsi, 16 structures se sont engagées, avec l’ARS, pour améliorer les parcours de prévention et de soins des personnes souffrant de troubles psychiques dans le département (entre autre le CHSM, le CH de Rodez, le CH de Millau, la Fondation OPTÉO, l’ADPEP12, l’UNAFAM, etc…). Ces partenaires, aussi appelés pilotes d’actions, portent en tout 19 fiches-actions qui permettent la déclinaison opérationnelle de ces différents axes.

Le projet territorial de santé mentale (PTSM) est donc devenu officiellement un contrat territorial de santé mentale (CTSM), depuis le 23 octobre 2022.

Pour accompagner la mise en œuvre de ce contrat et soutenir les pilotes d’actions, un poste de coordonnateur du PTSM a été créé en 2022 : positionné au sein du CHSM, il travaille avec l’ensemble des partenaires signataires pour soutenir la mise en œuvre des objectifs du contrat et l’organisation des instances de gouvernance.

Alors le PTSM, c’est quoi en fait ?

Le PTSM, c’est un programme qui permet aux professionnels en santé mentale « de dire ce qu’ils font ET de faire ce qu’ils disent », comme par exemple :

  • Vouloir favoriser la déstigmatisation en santé mentale ET participer aux actions dans le cadre des SISM (Semaines d’informations sur la santé mentale)
  • Penser nécessaire de prévenir le risque suicidaire ET mettre en œuvre des programmes de formation sur la prévention du risque suicidaire, développer une prise en charge spécifique des suicidants, participer au programme Vigilans
  • Vouloir améliorer l’accès aux soins psychiatriques des personnes précaires ET déployer une équipe mobile de psychiatrie précarité.
  • Trouver nécessaire d’articuler les sorties d’hospitalisation avec les professionnels extrahospitaliers et la médecine libérale ET intégrer les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS)
  • …

C’est un programme dont l’enjeu est de continuer la dynamique d’ouverture de la psychiatrie vers le monde qui l’entoure, en favorisant la coopération entre les secteurs sanitaires, sociaux et médico-sociaux, entre le monde hospitalier et la médecine de ville, entre le secteur public et le secteur privé. ​

Contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens (CPOM)

Le CPOM du centre hospitalier Sainte-Marie de Rodez pour la période 2019-2023 est constitué d’un socle contractuel et de trois annexes : orientations stratégiques, coopérations territoriales et annexe financière.

Suite au dialogue de gestion avec l’Agence régionale de santé (ARS) tout au long de l’année 2019 et après validation par la Commission médicale d’établissement (CME) de chacune des étapes, les annexes « orientations stratégiques » et « coopérations territoriales » du centre hospitalier Sainte-Marie de Rodez ont été arrêtées comme suit :

  • Orientations stratégiques :
    • Promouvoir la réhabilitation psychosociale
    • Mettre en place les règles de bonne pratique en matière d’isolement et de contention
  • Coopérations territoriales :
    • Renforcer les synergies avec les partenaires sanitaires et médico-sociaux
    • Accentuer les collaborations avec la médecine de ville

Chaque thématique est déclinée en une série d’objectifs opérationnels assortis d’indicateurs de suivi et de cibles à atteindre.

Projet d’établissement du centre hospitalier Sainte-Marie de Rodez

La politique globale du CHSM de Rodez

La politique menée par le centre hospitalier Sainte-Marie de Rodez au fil des années, à savoir :

  • La structuration de filières de soins, initiée dès le projet d’établissement 2004-2008 et réévaluée périodiquement pour s’adapter à l’évolution des besoins des usagers
  • Le maillage du territoire au plus près de la population (délocalisation d’une partie des hospitalisations dans les cliniques de Rodez et Villefranche-de-Rouergue ; implantation de huit hôpitaux de jour, neuf centre d’accueil thérapeutiques à temps partiel et huit centres médico-psychologiques sur les quatre secteurs)
  • Le travail mené notamment par les centres médico-psychologiques (CMP), pivots du travail ambulatoire, avec le réseau de santé départemental et régional tant sanitaire et médico-social qu’éducatif ou associatif
  • La formalisation des coopérations et prestations réciproques avec les établissements partenaires et institutions de l’État
    atteste de la volonté affichée : 

    • D’inscrire ses interventions dans une coordination et une coopération sans cesse renforcée
    • De réaffirmer le périmètre des missions de chacun tout au long du parcours de soin et de vie du patient
    • De déstigmatiser la psychiatrie

Les actions majeures du projet médical

Aujourd’hui, le centre hospitalier Sainte-Marie de Rodez poursuit son projet médical dans une logique de décloisonnement, de parcours de soins et de partenariat.
À ce titre, plusieurs actions notables peuvent être citées :

  • Renforcement des prises en charge ambulatoires
  • Participation à la création d’une Maison départementale des adolescents (MDA)
  • Reconnaissance contractuelle de la filière de réhabilitation psychosociale
  • Renforcement de l’implication des représentants des usagers
  • Participation aux démarches inclusives territoriales
  • Participation aux Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS)
  • Poursuite du plan directeur
  • Adhésion à des réseaux régionaux d’échange et de recherche
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