Semaines d’information sur la santé mentale (SISM)
La 35e édition des SISM a lieu du 7 au 20 octobre 2024, autour de la thématique suivante : « En mouvement pour notre santé mentale ».
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Témoignages autour du thème « En mouvement pour notre santé mentale »
Marine Cabirou – 27 ans – Millau
« Mon quotidien est rythmé par le sport et plus particulièrement les sports de plein air. J’ai besoin d’être dehors, dans la nature, de me dépenser. J’ai fait beaucoup de sports collectifs puis j’ai découvert le vélo à l’âge de 10 ans car mon frère aîné en faisait aussi. L’école de vélo de Millau m’a permis de découvrir plein de styles différents : le cross-country, le trial, la descente… J’ai commencé à faire des compétitions en VTT de descente et dès les premières courses, j’ai fait de bons résultats. J’ai participé à ma première coupe du monde à l’âge de 16-17 ans et j’ai directement fait un podium.
Le VTT de descente est un sport extrême, les épreuves durent de 3 à 5 minutes et on n’a pas le droit à l’erreur car en cas de chute, les blessures peuvent être sévères. Le mental est primordial, il faut avoir confiance en soi. Mais je ne suis pas stressée de nature et je bénéficie d’une bonne préparation physique et mentale. Mon entraîneur me fait un programme hebdomadaire que je suis via une application at qui comprend de la musculation, du cardio, du vélo de route, du sprint, de l’endurance…
Il y a huit manches de coupe du monde. Sur la ligne d’arrivée, tout se joue au millième de seconde car le niveau est très élevé dans le top 10 mondial. Les défaites quand il y en a, je m’en sers pour rebondir et aller de l’avant ; elles me donnent de la motivation pour aller plus loin.
Pour entretenir une bonne santé mentale, il faut pratiquer une activité, quelle qu’elle soit, avec passion. Pour moi, la notion de plaisir est très importante pour pouvoir poursuivre cette activité dans la durée.
Dans la société actuelle, on se préoccupe trop du regard de l’autre, du jugement des gens. Il faut penser à soi, vivre sa vie. Je pense qu’il est sain de couper, de se déconnecter des réseaux sociaux, de débrancher les consoles de jeux vidéo et d’aller dehors, dans la nature, pour profiter des paysages, respirer l’air frais, s’évader, découvrir de nouveaux endroits et profiter de l’instant présent.
Outre le vélo, je pratique plein de sports différents comme la moto, le parapente, la via ferrata, le canoë… Cela me permet d’évoluer dans différents éléments (terre, air, eau). »
Laura Braz – 34 ans – Rodez
« Native de Rodez, je suis agent territorial en charge du foncier et des assurances.
Si vous me demandez ce que je fais au quotidien pour prendre soin de ma santé mentale, je pense immédiatement à une activité créative et plus particulièrement à ma passion depuis près de trois ans : le scrapbooking.
Je suis très manuelle, j’aime créer par moi-même. Alors après la naissance de mon fils, j’ai voulu offrir un album photo personnalisé à ma maman. J’ai regardé des tutoriels sur internet et, aidée d’une amie passionnée, je me suis lancée. Cela m’a beaucoup plu. J’ai découvert qu’il y avait toute une communauté de scrapeurs sur les réseaux sociaux, j’ai intégré ces groupes, posté des photos de mes créations et fait beaucoup de rencontres virtuelles… qui ont, pour certaines, été suivies de vraies rencontres avec des filles qui sont devenues des amies. Je me suis créé un vrai cercle avec qui je scrape parfois en visio, on prend un café ensemble avec celles qui sont géographiquement proches, et on partage des astuces, des techniques.
J’ai été contactée par deux marques, dont une rencontrée sur un salon d’arts créatifs à Toulouse et l’autre virtuellement, avec lesquelles j’ai noué un partenariat. Elles m’envoient du matériel, je créé et je poste des photos de mes productions sur les réseaux. C’est assez courant dans ce milieu, les marques ont des équipes créatives de 5 ou 6 personnes qui résident sur tout le territoire national voire à l’international.
Le scrpbooking est un loisir qui m’occupe beaucoup, notamment en fin de journée, après le travail, et le week-end. J’en ai besoin, ça me vide la tête, ça m’apaise. Quand je scrape, je suis dans ma bulle, je ne vois pas le temps passer. C’est mon moment à moi.
J’ai une pièce dédiée à la création et j’en offre, j’en garde, je réponds à des commandes. J’ai vendu quelques créations sur le marché de Noël de l’école de mon fils. En collaboration avec l’association Déclic de mon village, je donne des cours bénévolement une fois par mois à une dizaine de personnes âgées de 10 à 65 ans. Il m’arrive aussi de faire des démonstrations sur des salons, d’animer des « crop ateliers » c’est-à-dire des stages sur deux jours. En octobre, je pars à Barcelone avec six scrapeuses pour découvrir le scrapbooking espagnol ! »
Patrick Portes – 60 ans – Villefranche-de-Rouergue
« Je suis originaire d’Aubervilliers mais je suis venu en Aveyron en 2012 pour épouser ma belle. J’ai été déclarant en douane chez un transitaire à l’aéroport de Roissy pendant seize ans. Je faisais les déclarations d’import/export pour le compte d’entreprises. Mais des problèmes de santé m’ont contraint à arrêter ce travail.
En 2020, j’ai créé une micro-entreprise de vente de jeux de société, ce qui m’a amené à présenter des prototypes à Sébastien Delon, fondateur et directeur d’Occ’up et vous à Villefranche-de-Rouergue. Fondée en avril 2022, cette association œuvre dans le champ de l’action sociale et cherche à créer du lien et de la cohésion au travers du sport et des jeux de société. Installée au 39, rue de la République, elle constitue un lieu de rencontre et de socialisation au cœur d’un quartier prioritaire de la ville. Je fréquente ce lieu très librement et régulièrement. Je me sens bien ici, il y a toujours un sourire, un café… des liens se créent.
En parallèle, je m’occupe de mes enfants et je soutiens mon épouse qui a un élevage de chats british et munchkin.
Il y a quelques années, j’ai été diagnostiqué bipolaire. Ce n’est pas facile de se mettre à nu, ce n’est pas ce que la société attend, il y a le regard des autres, on se sent diminué et on n’a pas d’espoir. Mais j’ai été suivi, accompagné, encadré, on m’a sensibilisé à l’importance de bien prendre le traitement médicamenteux. Aujourd’hui, je suis stabilisé, mais je sais où aller si j’ai un problème. J’ai entendu parler de la pair-aidance et aujourd’hui, je suis prêt à prendre la parole sur le sujet, à expliquer ce que j’ai vécu, à témoigner de mon expérience, je pense que cela pourrait aider d’autres patients. »
Paulette Négrier – 74 ans – Espalion
« Je suis née le 7 mai 1950 au Nayrac (sur le plateau de la Viadène, entre la Vallée du Lot et les Monts d’Aubrac, NDLR) dans une ferme, à la campagne. Nous étions cinq enfants, j’étais la deuxième alors j’aidais beaucoup ma maman, notamment pour m’occuper de ma petite sœur qui n’avait que 18 mois. J’ai passé dix ans au grand air. J’avais un caractère boute-en-train et toujours des idées pour faire des bêtises.
Nous avons déménagé à Espalion en 1963. Pendant plusieurs étés, j’ai été embauchée par mes oncles et tantes pour les travaux agricoles. Puis je suis entrée au village de vacances VVF « Aux portes des monts d’Aubrac » à Espalion en 1976. J’ai fait un stage à côté de Poitiers pour devenir animatrice et quelques années plus tard, à 34 ans, on m’a donné le poste de directrice. C’était passionnant, je me suis formée sur tout un tas de sujets et j’ai acquis de nouvelles compétences. Nous n’étions ouverts que quatre mois par an jusqu’en 1980, mais j’ai bataillé pour que nous soyons ouverts toute l’année. J’ai aussi participé au comité d’entreprise et j’ai été déléguée du personnel pendant vingt ans.
J’ai fait partie de nombreuses associations locales : les jeunesses agricoles catholiques (JAC), France Alzheimer, la jeune chambre économique, le Lion’s club, les clubs de randonnée de Bozouls puis de Saint-Côme-d’Olt… Dans ce cadre, j’avais vendu un séjour sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, entre Aumont-Aubrac et Conques, à la Retraite sportive, fédération qui propose différents sports à un public de plus de 50 ans. Lorsque j’ai pris ma retraite en 2010, j’ai adhéré à cette association et suivie une formation pour pouvoir encadrer deux ateliers : la randonnée et la marche nordique. En décembre 2011, j’ai pris la présidence et nous comptons désormais quelque 320 adhérents.
Mes semaines sont bien remplies : randonnée le lundi, gym le mardi, aquagym le mercredi et marche nordique le vendredi, plus le jardinage, mes petits-enfants, un peu d’administratif et des événements qui viennent s’ajouter au planning habituel.
Je ne pourrais pas rester sans rien faire. S’occuper, cela empêche de déprimer. Si on reste chez soi à pleurnicher sur son sort, on n’avance pas. Quand j’ai mal quelque part ou que je n’ai pas le moral, j’évite d’y penser. Il ne faut pas tout attendre des autres, il faut se prendre en main et se bouger pour entretenir sa santé physique et mentale. Moi, j’aime m’occuper des autres et quand je vois toutes les femmes seules qui viennent à la Retraite sportive et qui sont contentes de passer une journée, de faire une activité, de voir du monde, je me dis que je rends service, je fais une bonne action et ça me réjouit. »
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Vos ressources locales en Aveyron
Aveyron
Maisons Sport Santé en Aveyron
Maison des adolescents (antennes à Rodez et Millau)
Psycom : organisme public qui informe, oriente et sensibilise sur la santé mentale
Accompagnement en santé mentale : Viapsy
Ruthénois
Nord-Aveyron
Annuaire de santé de la Communauté Professionnelle Territoriale de Santé du Nord-Aveyron (CPTS-NA)
Activités : De nombreuses associations et structures proches de chez vous proposent des activités physiques/sportives (randonnée, quille, football, yoga, pilates,…), des activités créatives (mosaïques, peintures, photos, tricot, …) et des activités culturelles (cinéma, lecture, jeux, …). N’hésitez pas à vous renseigner en mairie, aux bureaux d’informations touristiques ou à participer à un forum des associations.
Ouest-Aveyron
Occ’up et vous à Villefranche-de-Rouergue
Sud-Aveyron
Groupe d’Entraide Mutuelle La Plume (GEM)
Retour sur les SISM 2023
Les sources d’informations pour l’usage des écrans
Ressources nationales
Site internet Mon enfant et les écrans
Site internet Je protège mon enfant, la plateforme d’information et d’accompagnement à la parentalité numérique
Vidéo sur le site internet 1000premiersjours.fr
Ressources locales
En cas de question ou de besoin d’accompagnement, les professionnels de santé (pédiatre, médecin traitant, sage-femme, etc.) sont là. >> J’accède à l’annuaire santé
Les services de la Protection maternelle et infantile (PMI) du département de l’Aveyron
Les médiathèques du département proposent de nombreuses références de livres mais aussi des animations tout au long de l’année. N’hésitez pas à pousser leurs portes ! Les Médiathèques du réseau intercommunal de lecture publique de l’Ouest Aveyron proposent par exemple un dispositif « Des livres et des bébés » ainsi que de l’éducation aux médias pour les plus grands.